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Alors que le président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, a annoncé la formation prochaine d'un nouveau gouvernement lors du Conseil des ministres tenu vendredi 25 juillet, les traités et recompositions politiques s'intensifient à Kinshasa et au-delà. Cette annonce a été perçue par plusieurs observateurs comme un signal clair de la fin de l'actuelle équipe gouvernementale, marquant un tournant politique majeur au début de ce deuxième mandat présidentiel.
Alors que la République Démocratique du Congo fait face à une grave crise sécuritaire à l'Est du pays, le président Félix-Antoine Tshisekedi aurait profitée d'un récent conseil des ministres pour adresser ses adieux symboliques à l'équipe gouvernementale sortante, selon plusieurs sources proches du pouvoir. Ce geste marque, selon les observateurs, le début d'une nouvelle phase dans sa gouvernance.
Ce remaniement attendu intervient dans un contexte d'escalade des violences dans les provinces de l'Est, où les affrontements avec les rebelles de l'AFC/M23, soutenus par l'armée rwandaise, s'intensifient.
Vers un gouvernement d'union national ?
Face à cette instabilité croissante et à la nécessité de consolider l'unité nationale, l'idée d'un gouvernement d'union nationale refait surface dans le débat public. Des voix s'élèvent aussi bin dans les rangs de l'union sacrée que de l'opposition pour appeler à la formation d'un exécutif élargi, capable de fédérer les énergies politiques autour de la défense de l'intégrité territoriale du pays.
Une telle démarche impliquerait l'ouverture vers des figures de l'opposition, parmi lesquelles Martin Fayulu , chef de la coalition Lamuka, dont le nom revient avec insistance .
La position du camp Fayulu : prudence et conditions
Malgré quelques signes récents de rapprochement avec le président Tshisekedi autour de la question sécuritaire, le camp de Martin Fayulu reste réservé quant à une participation à un éventuel gouvernement élargi.
Un proche du leader de Lamuka, s'exprimant sous couvert d'anonymat, a rappelé la position de principe de l'opposant :
«Cela ne nous concerne pas pour l'instant. La participation de notre camp à un nouveau gouvernement reste conditionnée par un dialogue sincère et inclusif. Ce que nous attendons en priorité, c'est le dialogue. »
Ces déclarations traduisent le volonté de ne pas laisser instrumentaliser politiquement, en l'absence d'un cadre clair, équitable et consensuel de concentration national. Pour Fayulu et ses alliés, toute intégration à un exécutif doit résulter d'un véritable accord politique, et non d'un simple calcul d'opportunité.
Un paysage politique en recomposition
Dans ce contexte de tension, la scène politique congolaise reste en ébullition. Les ambitions individuelles s'affichent, les alliances se négocient dans l'ombre et les spéculations vont bon train autour de la future composition du gouvernement.
Le président Tshisekedi est désormais attendu sur deux fronts majeurs : répondre à l'urgence sécuritaire dans l'Est et insuffler une dynamique de renouvellement politique à travers la formation d'un nouveau gouvernement. Reste à savoir si ce dernier sera strictement technocratique, politiquement élargi ou véritablement inclusif.
En attendant, Martin Fayulu maintient sa position de principe: celle d'un homme politique attaché à une démarche institutionnelle claire, fondée sur le dialogue et le consensus. Son choix de rester en retrait pour l'instant semble stratégique, dans l'attente de conditions jugées plus favorables à un engagement constructif.
Crédit : https://www.mediacongo.net/article-actualite-153367_vers_un_nouveau_gouvernement_les_lignes_politiques_bougent_mais_martin_fayulu_reste_prudent.html
Rédaction Kuvuk