ARTICLE AD BOX
La polémique autour des récentes ordonnances présidentielles continue son bonhomme de chemin en République démocratique du Congo. Si ces nominations font grimer les dents dans les quartiers généraux des partis politiques, le constat est le même au niveau des églises disent de réveil.
Dans un climat de crispation croissante au sein des cercles religieux, l'évêque Pascal Mukuna, leader de l'Assemblée chrétienne de Kinshasa (ACK), a vivement dénoncé ce qu'il qualifie de "prise en otage" du président de la République, Félix Tshisekedi, par l'apôtre Roland Dalo, fondateur de l'église Philadelphie.
Face à deux chroniqueurs politiques, l'évêque Mukuna a évoqué un malaise grandissant dans les milieux ecclésiastiques, soulignant que de nombreux chefs religieux s'interrogent aujourd'hui sur l'absence d'équilibre et de représentativité dans l'entourage spirituel du chef de l'Etat.
Pendant ce temps, un autre homme de Dieu, Roger Baka, a préféré adopter un ton plus modéré quelques recommandations à l'apôtre Roland Dalo, qu'il qualifie désormais de « prophète de la cour royale ». Selon lui, la mission spirituelle confiée à Roland Dalo auprès du président ne devrait en aucun cas être utilisée pour promouvoir sa propre communauté religieuse dans les cercles du pouvoir.
« La mission que Dieu vous a donnée auprès du chef de l'Etat n'est pas de transformer votre église en un parti politique capable de proposer les noms pour les prochaines nominations », a-t-il déclaré.
Nominations controversées
Les critiques sont alimentées par plusieurs nominations récentes attribuées à de proches de l'apôtre Dalo. L'exemple le plus cité est celui de Medi Vedeso, pasteur à l'église Philadelphie et également gendre de Roland Dalo, récemment nommé chargé de missions du président de République, avec des responsabilités sur les question stratégiques.
D'autres fidèles issus de la même église seraient également bénéficiaires de nominations importantes au sein de l'appareil étatique, ce qui alimente les soupçons d'un favoritisme institutionnel au profit de l'église Philadelphie.
Ces prises de position illustrent les tensions latentes au sein des confessions religieuses quant à leur influence dans la sphère politique congolaise. Elles posent également la question de la séparation entre engagement spirituel et ambitions politiques, à l'approche des prochaines échéances nationales.
Crédit : https://www.mediacongo.net/article-actualite-153472_ordonnances_presidentielles_plusieurs_pasteurs_accusent_l_apotre_roland_dalo_de_prendre_en_otage_le_president_de_la_republique.html
Rédaction Kuvuk