En direct, guerre en Ukraine : Emmanuel Macron estime que la Russie ne respectera « sans doute » pas la trêve qu’elle a elle-même ordonnée

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L’accord agricole entre l’Union européenne et l’Ukraine a priori pas prolongé à temps, des « mesures transitoires » envisagées

A un mois de l’expiration d’un accord agricole avec l’Ukraine, les négociations patinent et la Commission européenne envisage des « mesures transitoires », a-t-elle fait savoir mercredi. Pour soutenir Kiev face à l’invasion russe, l’Union européenne a instauré depuis 2022 une exemption de droits de douane sur des produits agricoles ukrainiens. Depuis lors, les agriculteurs européens protestent régulièrement contre la concurrence ukrainienne qu’ils jugent déloyale.

Devant leur colère, Bruxelles avait reconduit le dispositif pour un an en 2024 en ajoutant des restrictions : un plafond maximum pour certains produits détaxés comme les volailles, les œufs, le sucre ou le maïs. Cet accord arrive à expiration le 5 juin. Kiev voudrait le reconduire tel quel, tandis que l’Union européenne se positionne pour des quotas réduits et un accord à plus long terme.

Selon une source proche des négociations à l’Agence France-Presse, une réunion technique a eu lieu le 2 mai, sans véritable avancée. Et le calendrier ne permettra pas d’aboutir à un nouvel accord au début de juin. En attendant de trouver un compromis, des mesures transitoires devraient être mises en place. Interrogé par la presse, un porte-parole de la Commission Olof Gill a reconnu des « contraintes de temps ; c’est pourquoi nous envisageons également d’éventuelles mesures transitoires au cas où les négociations ne seraient pas finalisées », a-t-il dit. « Les choses sont prêtes quand elles sont prêtes. Nous devons également consulter nos Etats membres (….). Ces choses ne peuvent pas toujours se dérouler aussi rapidement que nous le souhaiterions », a-t-il ajouté.

De son côté, le lobby agricole européen, le Copa-Cogeca, a critiqué mardi « la libéralisation du commerce avec l’Ukraine » et son « impact négatif significatif sur plusieurs secteurs agricoles », tels que les céréales, le sucre, la volaille, les œufs, l’éthanol et le miel. « Nous appelons donc à un accord d’association révisé établissant des contingents tarifaires similaires à ceux d’avant la guerre », a-t-il réclamé.

L’armée de l’air ukrainienne affirme avoir abattu deux missiles balistiques sur les cinq tirés depuis mardi soir

Deux missiles balistiques et 81 drones de type Shahed ont été abattus par l’armée de l’air ukrainienne depuis mardi soir, a fait savoir l’armée sur Facebook. Par ailleurs, 64 « drones imitateurs », des leurres, n’ont « pas atteint leur cible ».

L’armée a fait état de cinq missiles russes tirés sur l’Ukraine, entre mardi, à 20 h 30, et mercredi, à 13 h 30, et de 187 attaques de drone. Les oblasts de Kiev, Soumy, Jytomyr, Donetsk et Zaporijia ont été touchés, selon la même source.

Les Européens « ne peuvent pas se substituer » à Washington pour obtenir la paix en Ukraine, affirme le chancelier allemand

« La guerre en Ukraine ne prendra pas fin sans encore plus d’engagement politique et militaire des Etats-Unis, les Européens ne peuvent pas s’y substituer », a estimé le chancelier allemand, Friedrich Merz, au cours d’une conférence de presse avec Emmanuel Macron. Un futur cessez-le-feu « devrait être garanti par une participation des Etats-Unis ».

Emmanuel Macron estime que la Russie ne respectera « sans doute » pas la trêve qu’elle a elle-même ordonnée

Emmanuel Macron a estimé mercredi que la Russie n’allait « sans doute pas respecter » la trêve de trois jours qu’elle a elle-même ordonnée de manière unilatérale dans les hostilités avec l’Ukraine entre les 8 et 10 mai.

« Au-delà des trois jours promis qui ne seront sans doute pas respectés comme les précédents, est-ce qu’enfin le président russe est sérieux ? Est-ce qu’enfin il décide de respecter sa parole et en particulier celle qu’il a donnée dans ses discussions avec l’administration américaine ? C’est ça, ce qui nous importe », a déclaré le chef de l’Etat français au cours d’une conférence de presse aux côtés du nouveau chancelier allemand, Friedrich Merz, à Paris.

Le Kremlin annonce des « restrictions » d’accès à l’Internet mobile à Moscou pour les célébrations du 9 mai

Le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov, a affirmé mercredi que « toutes les mesures nécessaires [étaient] prises par les services spéciaux et [les] militaires » pour que les célébrations du 9 mai commémorant la victoire sur l’Allemagne nazie « se déroule[nt] dans un climat calme, stable et pacifique ».

« Des restrictions dans le fonctionnement de l’Internet mobile » ont ainsi été mises en place pour « tenir compte de notre voisinage dangereux », a-t-il ajouté, en référence à l’Ukraine. Avant la conférence de presse quotidienne de M. Peskov mercredi, une défaillance d’accès à Internet et du réseau mobile de plusieurs opérateurs russes avaient été signalés lundi par la BBC en Russie.

Au moins 350 vols annulés ou retardés en Russie depuis mardi, après des attaques de drones ukrainiennes

Depuis mardi, au moins 350 vols ont été annulés ou retardés en Russie, à la suite d’attaques de drones ukrainiennes, a annoncé l’association des tour-opérateurs russes mercredi, à deux jours des commémorations de la victoire sur l’Allemagne nazie, auxquelles près d’une trentaine de dirigeants étrangers doivent assister.

« Au total, cela a affecté au moins 350 vols et les plans de voyage d’au moins 60 000 passagers », a fait savoir l’Association des tour-opérateurs russes (ATOR) dans un communiqué.

Le président russe a décrété de manière unilatérale un cessez-le-feu de jeudi à samedi, vu par Kiev comme un moyen d’éviter des attaques sur Moscou lors des célébrations, qui sont au cœur du récit patriotique du Kremlin.

Joe Biden estime que les pressions de Donald Trump sur Kiev constituent un « apaisement des temps modernes » avec Moscou

L’ancien président américain Joe Biden a condamné la politique de Donald Trump en Ukraine, accusant son successeur d’« apaisement » avec la Russie, dans un entretien à la BBC diffusé mercredi. Les pressions du gouvernement américain sur l’Ukraine, exercées pour que Kiev cède des terres à la Russie dans le cadre d’un accord de paix, constituent un « apaisement des temps modernes », a-t-il ainsi affirmé, en référence à l’attitude conciliante de certaines puissances européennes face à l’Allemagne nazie à la fin des années 1930.

L’interview accordée par l’ancien dirigeant démocrate est la première depuis qu’il a quitté la Maison Blanche, le 20 janvier, même s’il a déjà pris la parole en public depuis. « Je crains que l’Europe ne perde confiance dans la certitude et le leadership de l’Amérique et du monde, non seulement en ce qui concerne l’OTAN, mais aussi d’autres sujets qui ont des conséquences », a-t-il ajouté.

Joe Biden s’en est également pris au président russe, Vladimir Poutine, qui pense, selon lui, que l’Ukraine « fait partie de la mère Russie ». « Il parle de l’Europe de l’Est… ce que cet homme veut faire, c’est [r]établir le pacte de Varsovie », a-t-il dit. « Il ne supporte pas (…) que l’Union soviétique se soit effondrée, et quiconque pense qu’il va s’arrêter est tout simplement stupide », a ajouté le démocrate, appelant à « faire tout notre possible pour éviter la guerre » mais à « ne pas céder aux tyrans. »

Interrogé sur les moyens accordés à l’Ukraine par sa propre administration, Joe Biden a déclaré avoir fourni à Kiev tout ce dont le pays « avait besoin pour assurer son indépendance ». M. Biden a aussi critiqué la façon dont Volodymyr Zelensky a été traité par l’administration républicaine lors de sa visite à Washington à la fin de février, quand une altercation avait éclaté face aux caméras dans le bureau Ovale. « J’ai trouvé que ce n’était pas tellement digne des Etats-Unis, la façon dont cela s’est déroulé », a affirmé M. Biden.

Avant l’entrée en vigueur d’une trêve, Volodymyr Zelensky réclame une « pression accrue et des sanctions plus sévères » contre la Russie

Alors que la Russie et l’Ukraine se sont mutuellement bombardés dans la nuit, avant l’entrée en vigueur d’un cessez-le-feu de trois jours, mercredi, à 23 heures, Volodymyr Zelensky a estimé, sur les réseaux sociaux mercredi matin, que « seules une pression considérablement accrue sur la Russie et des sanctions plus sévères peuvent ouvrir la voie à la diplomatie ». « Toutes les mesures à même de priver l’agresseur de ressources pour financer sa guerre doivent être prises pour le bien d’une paix durable. »

Après l’élection de Fredrich Merz, soutien de Kiev, Moscou dit « ne pas s’attendre à une amélioration des relations » avec Berlin

Après l’élection de Friedrich Merz, qui a affiché un soutien sans faille à l’Ukraine, comme chancelier, mardi, la porte-parole de la diplomatie russe, Maria Zakharova, a déclaré mercredi « ne pas s’attendre à une amélioration des relations » entre les deux pays, « compte tenu des nombreuses déclarations belliqueuses et russophobes des politiciens allemands ». M^me Zakharova a aussi estimé que la livraison de missiles allemands Taurus à Kiev « ne sauverait pas » l’Ukraine.

Deux morts et huit blessés dans des attaques de drones sur Kiev

Des débris de drone russe ont chuté sur un immeuble de cinq étages du raïon Chevtchenkivsky, dans l’ouest de la capitale ukrainienne, Kiev, provoquant un incendie qui a coûté la vie à deux habitants, a annoncé le maire de la ville, Vitali Klitschko, sur Telegram.

« L’attaque de la ville par les drones ennemis se poursuit. Restez dans les abris ! », a-t-il imploré.

Huit personnes, dont quatre enfants, ont été blessées et trois ont été hospitalisées, les autres étant soignés sur place, a ajouté le maire. Trois enfants ont notamment été hospitalisés pour des brûlures après la chute de débris d’un drone qui a incendié leur immeuble de neuf étages du raïon Sviatochynsky, également dans l’ouest de la ville, selon les services de secours.

D’autres débris de drones ont endommagé un immeuble du raïon Dniprovsky, et d’autres ont chuté dans des terrains ouverts, sans faire de victime.

La ville de Zaporijia, dans le sud de l’Ukraine, a également été attaquée par treize drones russes durant la nuit de mardi à mercredi, selon la police, qui a fait état de quatre blessés.

Le principal aéroport de Moscou fermé à deux reprises dans la nuit

Le principal aéroport de Moscou a été fermé à deux reprises dans la nuit de mardi à mercredi en parallèle d’attaques de drones ukrainiens en direction de la capitale russe, selon les autorités.

Le trafic avait d’abord été suspendu à l’aéroport de Moscou-Cheremetievo de 1 heure à 4 h 07 (de minuit à 3 h 07 à Paris), avant d’être à nouveau stoppé à 4 h 25, a expliqué sur Telegram Artem Korenyako, représentant de Rossaviatsia, l’agence nationale de l’aviation. Il a ensuite annoncé la reprise du trafic à 5 h 30, précisant que les restrictions avaient été imposées « pour garantir la sécurité des vols commerciaux ».

Ces fermetures temporaires avaient été décidées après plusieurs détections de drones ukrainiens en direction de Moscou à partir de mardi après-midi. Aux premières heures de mercredi, le maire de Moscou, Sergueï Sobianine, a fait état dans deux messages distincts de neuf appareils abattus alors qu’ils volaient en direction de la ville.

Près d’une trentaine de dirigeants étrangers, dont le président chinois, Xi Jinping, sont attendus dans la capitale russe, où doit se tenir, vendredi, un grand défilé militaire en présence de Vladimir Poutine, pour célébrer les 80 ans de la victoire contre l’Allemagne nazie lors de la deuxième guerre mondiale.

Mardi, l’Ukraine avait lancé une attaque massive de drones qui avait entraîné la suspension du trafic dans les aéroports de Moscou et d’autres grandes villes, telles de Nijni Novgorod, Samara, Saratov et Volgograd. L’activité à l’aéroport de Kazan est toujours à l’arrêt mercredi, selon M. Korenyako.

Le président brésilien, Lula, va rencontrer Vladimir Poutine à Moscou

Le président brésilien, Luiz Inacio Lula da Silva – dit Lula –, qui s’envole pour la Russie, rencontrera son homologue russe, Vladimir Poutine, à Moscou, puis le président chinois, Xi Jinping, lors d’une visite d’Etat à Pékin.

Le chef de l’Etat brésilien doit assister, vendredi, au grand défilé militaire sur la place Rouge, en commémoration des 80 ans de la victoire sur l’Allemagne nazie qui mit fin à la seconde guerre mondiale. Vingt-huit autres dirigeants sont attendus pour cette cérémonie à Moscou, dont Xi Jinping et le président cubain, Miguel Diaz-Canel.

Selon Eduardo Paes Saboia, secrétaire du ministère des affaires étrangères brésilien chargé des relations avec l’Asie, la rencontre bilatérale entre Lula et M. Poutine sera « une opportunité de discussion » sur ce conflit, après des tentatives infructueuses du Brésil de jouer les médiateurs au côté de la Chine.

« Le Brésil est un pays qui recherche la paix, le dialogue avec la Russie, sur plusieurs sujets », a déclaré à des journalistes à Brasilia ce haut responsable diplomatique. Il a également rappelé que le pays sud-américain était « en dialogue avec l’Ukraine », dont il défend l’« intégrité territoriale ».

Lula se rendra ensuite à Pékin du 11 au 13 mai, six mois après une visite de Xi Jinping à Brasilia, à l’issue du sommet du G20 de Rio de Janeiro.

L’Ukraine lance une nouvelle attaque de drones contre la Russie avant l’arrivée de dirigeants étrangers à Moscou

L’Ukraine a lancé mardi une attaque massive de drones contre la Russie, ciblant notamment Moscou avant l’arrivée de dizaines de dirigeants étrangers, dont Xi Jinping, pour les célébrations des 80 ans de la victoire sur l’Allemagne nazie.

Après avoir fait face à une vague de 105 drones au cours de la nuit, la Russie a rapporté, dans la soirée de mardi, de nouvelles attaques ukrainiennes impliquant plus de 70 engins, qui ont visé une dizaine de régions du pays.

Ces attaques ont forcé les aéroports de Moscou à imposer à plusieurs reprises des restrictions provisoires à leur fonctionnement, certains fermant leurs pistes, selon l’agence russe de l’aviation civile Rossaviatsia. Les activités de plusieurs autres aéroports russes ont dû être suspendues, notamment dans plusieurs grandes villes du bassin de la Volga comme Nijni Novgorod, Samara, Saratov et Volgograd.

Une vingtaine de ces drones visant Moscou et sa région ont été interceptés par la défense antiaérienne russe, selon les autorités. Des débris de drones sont tombés dans le sud de Moscou sans faire de victimes, mais dans la région de Briansk, frontalière de l’Ukraine, une femme a été tuée. Des comptes Telegram russes comme Shot montrent un drone survolant le district de Ramensky, dans la région de Moscou, et laissent entendre des détonations à Chtchiolkovo, toujours dans la région de Moscou.

Le point sur la situation mardi 6 mai en fin de journée

• La Commission européenne a dévoilé mardi son plan pour mettre définitivement un terme aux importations de gaz russe d’ici à la fin de 2027. L’exécutif européen propose d’agir en deux temps : l’interdiction des nouveaux contrats et des contrats courts existants avec les entreprises russes à la fin de 2025, puis l’extinction de l’ensemble des importations de gaz de Russie deux ans plus tard. Cette feuille de route doit être soumise aux Etats membres et au Parlement.
• En Ukraine, une frappe de missile balistique russe sur la ville de Soumy (Nord-Est) a fait trois morts et onze blessés mardi après-midi, ont annoncé les autorités locales, déclarant que des enfants figuraient parmi les victimes. Plus tôt dans la journée, des attaques russes ont fait deux morts et des blessés dans les oblasts de Donetsk, Odessa et Kharkiv. Dans l’Est, l’armée russe a revendiqué la prise de la localité de Lyssivka.
• L’Ukraine a lancé dans la nuit de lundi à mardi plus de cent drones contre la Russie, ciblant notamment Moscou. Selon le maire, 19 engins ayant visé la capitale ont été interceptés par la défense antiaérienne. Les activités de plusieurs aéroports russes ont été suspendues. L’attaque a fait un mort.
• Kiev et Moscou ont annoncé avoir échangé 205 prisonniers de guerre ukrainiens contre le même nombre de leurs confrères russes, à l’avant-veille d’un cessez-le-feu de trois jours décrété unilatéralement par Vladimir Poutine. Selon l’état-major ukrainien, il s’agit du cinquième échange depuis le début de l’année.
• La Russie a averti que l’armée russe répondrait « immédiatement » en cas d’attaque ukrainienne pendant le cessez-le-feu ordonné par Vladimir Poutine du 8 au 10 mai, qualifié de « tentative de manipulation » par son homologue ukrainien, Volodymyr Zelensky.
• Le Kremlin a annoncé que 29 dirigeants étrangers – dont le Chinois Xi Jinping et le Brésilien Luiz Inacio Lula da Silva – sont attendus à Moscou vendredi pour les célébrations de la victoire sur l’Allemagne nazie, et des soldats chinois et de douze autres pays défileront, selon le conseiller diplomatique de Vladimir Poutine. Kiev a affirmé de son côté qu’il percevrait toute participation étrangère au défilé comme « un soutien à l’Etat agresseur ».

Un missile balistique russe fait trois morts et onze blessés à Soumy

Une frappe de missile balistique russe sur la ville ukrainienne de Soumy (Nord-Est) a fait trois morts et onze blessés mardi, ont annoncé les autorités locales sur Telegram, ajoutant que des enfants figuraient parmi les victimes. « Selon les premières informations, l’ennemi a frappé des infrastructures civiles dans le district de Soumy avec un missile balistique, ont déclaré les secours ukrainiens. Trois personnes sont mortes [deux sont décédées à l’hôpital, dont un enfant] et onze ont été blessées, dont cinq enfants. »

Des photographies diffusées par les services de secours montrent des pompiers éteignant un feu dans un bâtiment en ruine. Frontalière de la Russie, la région de Soumy fait face à une recrudescence des bombardements russes depuis que les forces ukrainiennes ont été chassées en mars de la région russe de Koursk, qui lui fait face et dont elles occupaient une petite partie depuis l’été de 2024.

Bonsoir Dan,

Des rumeurs circulent en effet dans plusieurs médias mardi selon lesquelles le dirigeant tchétchène, Ramzan Kadyrov, se prépare à démissionner. Ce dernier y réagit sur son compte Telegram : « Beaucoup de gens n’ont pas compris le sens de mes paroles, affirme-t-il. Je ne décide pas encore si je resterai ou non à la tête de la République tchétchène. Oui, je peux demander ou suggérer… mais (…) une telle décision est prise par une seule personne – notre commandant en chef suprême, le président russe, Vladimir Vladimirovitch Poutine », ajoute-t-il, avant de conclure : « Je suis un fantassin ! (…) Il y a un ordre, je l’exécute. »

Le plan européen de sevrage du gaz russe est « une très grave erreur » selon la Hongrie

Le gouvernement hongrois, proche du Kremlin et extrêmement dépendant de l’énergie russe, a critiqué mardi le plan présenté par la Commission européenne pour mettre définitivement un terme aux importations de gaz russe d’ici à la fin de 2027. « Après l’échec total des sanctions contre la Russie, la Commission européenne commet aujourd’hui une autre très grave erreur en excluant de manière forcée, artificielle et idéologique les sources d’énergie russes », a déclaré le ministre des affaires étrangères, Peter Szijjarto, dans une vidéo publiée sur Facebook.

Volodymyr Zelensky félicite le nouveau chancelier allemand, Friedrich Merz, et dit espérer voir « davantage le leadership allemand » en Occident

« Nous espérons sincèrement que l’Allemagne deviendra encore plus forte et que nous verrons davantage le leadership allemand s’affirmer dans les affaires européennes et transatlantiques », a écrit M. Zelensky sur les réseaux sociaux.

Bonjour Joan,

Le conseiller diplomatique de Vladimir Poutine, Iouri Ouchakov, a annoncé mardi que 29 dirigeants étrangers étaient attendus à Moscou pour les commémorations des 80 ans de la victoire sur l’Allemagne nazie, parmi lesquels le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva, le Serbe Aleksandar Vucic et le premier ministre slovaque Robert Fico. Plusieurs dirigeants de pays africains dont le Burkina Faso, le Congo, la Guinée équatoriale et l’Éthiopie doivent également y participer, tout comme ceux de la Birmanie, du Vietnam et d’alliés traditionnels de Moscou, tels que le Kazakhstan et la Biélorussie. Des soldats chinois et de douze autres pays dont l’Egypte, le Vietnam et la Birmanie doivent en outre prendre part au défilé.

M. Ouchakov a ajouté que « les ministres de la défense d’un certain nombre de pays ont été invités, ainsi que des anciens combattants d’Israël et des États-Unis », précisant que Vladimir Poutine aura « plus de 15 réunions bilatérales » avec des dirigeants étrangers à cette occasion. L’Ukraine a vivement dénoncé les projets de Moscou, avertissant qu’elle percevrait toute participation étrangère au défilé comme « un soutien à l’Etat agresseur ».

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