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La Mission de l'Organisation des Nations Unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo (MONUSCO) est directement touchée par une réduction budgétaire de 15 % imposée à l'ensemble des opérations de maintien de la paix, a annoncé mercredi un haut responsable onusien. Cette décision intervient alors que la mission en RDC est déjà engagée dans une phase délicate de retrait partiel.
« Comme d'autres missions, la MONUSCO est concernée par la mise en œuvre du plan d'urgence », a déclaré ce responsable, précisant qu'il ne s'agit pas d'une réduction volontaire des capacités, mais d'une adaptation à un contexte financier contraint. Il a tenu à dissocier cette réduction budgétaire du processus de retrait planifié, qui, selon lui, est actuellement suspendu compte tenu des développements récents sur le terrain.
La MONUSCO avait entamé son désengagement de la province du Sud-Kivu dans le cadre d'un plan de retrait négocié. Toutefois, les récentes offensives du groupe armé M23 et les conséquences qui en ont découlé ont profondément modifié les perspectives de retrait, a-t-il expliqué.
Les missions de paix de l'ONU font face à une crise de liquidité sans précédent. Le plan d'urgence prévoit une réduction des dépenses de 15 % sur une période de neuf mois, ce qui représente environ 25 % de la capacité opérationnelle annuelle. Cette situation résulte principalement de retards ou de défauts de paiement de la part de plusieurs États membres.
Les coupes budgétaires affecteront les composantes militaires, le personnel civil et les activités opérationnelles, tout en s'efforçant de préserver les fonctions essentielles à la mise en œuvre des mandats du Conseil de sécurité. Chaque mission devra ainsi identifier des économies représentant 15 % de son budget, ce qui aura un impact significatif sur leur capacité d'action, à averti le haut fonctionnaire.
Par ailleurs, les remboursements des pays contributeurs de troupes et de forces de police accusent désormais des retardés allant jusqu'à un an, alors qu'ils étaient traditionnellement effectués sous six mois.
Selon le responsable, ces mesures d'austérité visent avant tout à éviter un effondrement financier des opérations de maintien de la paix. Il a toutefois rappelé que, sans un financement adéquat, prévisible et régulier, ces opérations ne pourront pas remplir efficacement les mandats qui leur sont confiés par le Conseil de sécurité.
En 2024, le monde comptait 61 conflits actifs. Dans ce contexte, les missions de maintien de la paix restent, selon lui, « l'un des outils les plus essentiels » de l'action de l'ONU.
Crédit : https://actualite.cd/2025/10/08/onu-la-monusco-egalement-concernee-par-les-coupes-budgetaires-de-15-imposees-toutes-les
Rédaction Kuvuk





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