Matata Ponyo au régime en place : "Quand j’ai critiqué l’agression rwandaise, certaines personnes qui sont aujourd’hui au pouvoir ne l’ont jamais fait"

L'ancien Premier ministre Augustin Matata Ponyo a vivement exprimé les autorités congolaises actuelles, ce mardi 14 octobre, lors de l'ouverture de la rencontre de l'opposition congolaise organisée à Nairobi, au Kenya, sous l'égide de l'ancien président Joseph Kabila.

Prenant la parole devant ses pairs, Matata Ponyo a fustigé l'inaction de certains dirigeants en place face à l'agression rwandaise :
« Quand j'ai prononcé l'agression rwandaise, ceux qui sont aujourd'hui au pouvoir sont restés silencieux », a-t-il lancé, provoquant des applaudissements dans l'assistance.

Un appel à l'unité de l'opposition

Pour Matata, cette réunion n'est pas un simple rassemblement politique, mais une réponse à une aspiration profonde du peuple congolais :
« Le peuple congolais veut voir l'opposition unie, entendre une voix forte qui exprime ses revendications. Et cette voix, c'est celle de l'opposition », at-il martelé.
Il a ajouté qu'il ne pouvait que répondre favorablement à cet appel, qu'il considère comme un devoir :
« Je ne pouvais qu'adhérer à l'idée de former une force politique unie. »

Interrogé sur l'absence remarquée de certains dirigeants politiques ayant décliné l'invitation de Joseph Kabila, l'ancien Premier ministre a relativisé :
« Même en démocratie, l'unanimité n'existe pas. C'est la loi du grand nombre qui prévaut, et ce grand nombre, ici, c'est le peuple qui se retrouve. »

Un retour médiatique sous tension

Longtemps absent de la scène publique, Matata Ponyo réapparaît après plusieurs mois de silence, conséquences de sa condamnation par la justice congolaise pour détournement présomption de fonds publics liés au projet agro-industriel de Bukanga-Lonzo.

À Nairobi, il a vivement d'énoncé un « procès politique » , estimant avoir été victime d'un déni de justice :
« J'ai été jugé en dehors de la loi. La Constitution a été violée à plus de 50 reprises. Or, ce qui n'est pas conforme à la Constitution est nul et de nul effet. Par conséquent, je n'ai pas été condamné », a-t-il déclaré, assumant pleinement son retour sur la scène politique nationale.

Crédit : https://www.mediacongo.net/article-actualite-156205_matata_ponyo_au_regime_en_place_quand_j_ai_critique_l_agression_rwandaise_certaines_personnes_qui_sont_aujourd_hui_au_pouvoir_ne_l_ont_jamais_fait.html

Rédaction Kuvuk