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Après trois mois d'intervention intensive face à l'épidémie de choléra dans les zones de santé de Rutshuru et Binza, Médecins Sans Frontières (MSF) a obligatoirement mis fin à ses activités de prise en charge. L'organisation humanitaire a transmis le relais au Ministère de la Santé, à la suite d'une notable de la situation épidémiologique dans ces régions du Nord-Kivu.
Dans le cadre de cette réponse d'urgence, MSF avait rapidement déployé des ressources considérables pour freiner la propagation de la maladie. Trois structures médicales ont été mises en place : deux Centres de Traitement du Choléra (CTC) d'une capacité de 30 lits chacun, ainsi qu'une Unité de Traitement du Choléra (UTC) de 10 lits.
Au total, 1 092 patients atteints de choléra ont été pris en charge : 619 dans le CTC de Kiseguru, 344 à celui de Mapendo, et 129 à l'UTC de Kinyandoni. En parallèle, 5 310 personnes ont reçu des soins de réhydratation rapide sur les trois sites d'intervention.
L'engagement de MSF ne s'est pas limité au volet curatif. Une vaste campagne de sensibilisation communautaire a permis la tenue de 1 230 séances d'information, ayant touché 22 479 personnes, dont 55 % de femmes. Ces actions visaient à enrayer la chaîne de transmission du choléra en diffusant les bonnes pratiques d'hygiène.
La zone de santé de Binza, dans le territoire de Rutshuru, s'est révélée particulièrement affectée, notamment l'aire de santé de Kiseguru, considérée comme l'épicentre de cette flambée épidémique depuis fin juin. Le 10 juillet 2025, lors d'un entretien accordé à ACTUALITÉ.CD depuis Nyamilima, le médecin-chef de zone, Dr Bernard Kakule Kamwira, avait lancé un signal d'alerte sur la gravité de la situation.
D'après ses observations, la majorité des cas enregistrés provenaient d'une communauté d'agriculteurs installés dans une localité appelée « Katanga », située en plein cœur du Parc national des Virunga (PNVi). Les analyses ont mis en évidence que l'ingestion d'eau contaminée, notamment celle de la rivière Rutshuru, constitue la principale source de contamination dans cette zone où l'accès à l'eau potable demeure très limité.
Le choléra reste une menace sanitaire majeure en République démocratique du Congo. Pour le seul premier semestre de 2025, le pays a déjà recensé 33 864 cas, dont 757 décès, selon les données officielles arrêtées au 29 juin. L'épidémie a touché 135 zones de santé réparties sur 14 des 26 provinces du pays.
Face à cette urgence sanitaire, les autorités appellent à une mobilisation générale. Des campagnes de vaccination réactives sont en cours de préparation dans certaines zones à risque. Cependant, les efforts de lutte contre le choléra en RDC continuent de se heurter à des obstacles majeurs, tels que le manque de ressources, la coordination insuffisante et l'absence de solutions durables.
Crédit : https://actualite.cd/2025/10/06/est-de-la-rdc-apres-trois-mois-msf-met-fin-son-intervention-durgence-contre-le-cholera
Rédaction Kuvuk

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